PRIONS AVEC INSISTANCE POUR L’ÉDIFICATION DU ROYAUME !
Les lectures proposées par la liturgie de ce dimanche nous rappellent l’importance d’entretenir une relation étroite avec Dieu, une communion intime, un dialogue insistant et une écoute attentive. Un dialogue continu avec Dieu apportera une lumière nouvelle à nos vies : il nous permettra de comprendre ses silences, de respecter son temps, de comprendre son plan et de toujours avoir confiance en son amour.
La première lecture nous présente un épisode de la marche du peuple de Dieu dans le désert : lors d’une confrontation entre Israël et les Amalécites, Moïse pria au sommet d’une montagne, demandant à Dieu de sauver son peuple. En racontant cette histoire, la catéchèse d’Israël entend souligner la puissance de la prière. Le croyant ne pourra affronter les combats difficiles que la vie lui impose que s’il peut compter sur l’aide et la force de Dieu ; et cette aide et cette force naissent d’un dialogue continu, jamais interrompu ni terminé, avec ce Dieu sauveur et libérateur qui accompagne son peuple à chaque étape de son chemin.
Dans l’Évangile, Jésus raconte à ses disciples une parabole sur la nécessité de « prier toujours et sans se décourager ». Les personnages centraux de la parabole sont une veuve et un juge. La veuve, pauvre et lésée (dans la Bible, elle est le prototype du pauvre sans défense, victime de l’arrogance des riches et des puissants), a passé sa vie à se plaindre de son adversaire et à réclamer justice ; mais le juge, « qui ne craignait ni Dieu ni les hommes », ne lui prêta aucune attention… Pourtant, le juge – malgré sa dureté et son insensibilité – finit par rendre justice à la veuve, afin de se débarrasser définitivement de son insistance agaçante. Le juge de la parabole rend justice, non pour faire respecter la justice, mais pour avoir la tranquillité. La justice des puissants n’est pas juste, parce qu’elle ne sait pas aimer. C’est la persévérance de la femme qui lui permet d’obtenir ce qu’elle demande. Ce qui compte aux yeux du Seigneur, c’est la persévérance dans la demande. Dieu semble attendre la confiance de ceux qui le prient. La confiance n’a pas de limites.
Selon Jésus, Dieu écoute toujours les prières de ses enfants et, au moment opportun, répondra à tout ce qu’ils lui disent. Cependant, quelle que soit la réponse divine, la prière est bénéfique : elle rapproche les croyants de Dieu, l’aide à comprendre son dessein et le conduit à une confiance inconditionnelle en Dieu, en sa miséricorde, sa bonté et son amour.
Mais, à la fin de ce passage de l’évangile, Jésus pose la terrible question : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Ne répondons pas trop vite… Notre prière met en échec notre foi, mais elle doit devenir persévérance…
Dans la deuxième lecture Saint Paul invite les croyants à toujours considérer l’Écriture Sainte pour construire l’édifice de leur foi. C’est un lieu privilégié de rencontre entre Dieu et l’humanité. Écouter l’Écriture, c’est écouter Dieu qui parle et montre le chemin qui mène à la vraie vie. Prier, c’est aussi écouter ce Dieu qui nous parle par sa Parole écrite.
Prions pour que Dieu, attendant patiemment, change enfin le cœur des hommes, et que la justice humaine devienne aimante comme la sienne.