Homélie du dimanche 29 septembre

Messe d’installation du père Alvaro

« L’Esprit souffle où il veut »

La liturgie de ce dimanche présente plusieurs suggestions pour que les
croyants puissent purifier leur choix et intégrer, de manière pleine et
totale, la communauté du Royaume. L’une des suggestions les plus
importantes (que présente la première lecture et que l’Évangile reprend)
est que les croyants n’entendent pas avoir le droit exclusif au bien et au
vrai, mais être capables de reconnaître et d’accepter la présence et
l’action de l’Esprit de Dieu à travers tant de bonnes personnes qui
n’appartiennent pas à l’institution ecclésiale, mais qui sont des signes
vivants de l’amour de Dieu au milieu du monde.
La première lecture, à partir d’un épisode de la marche du Peuple de Dieu
à travers le désert, enseigne que l’Esprit de Dieu souffle où il veut et sur
qui il veut, sans être limité par des règles, des intérêts personnels ou des
privilèges de groupe. Le vrai croyant est celui qui, comme Moïse,
reconnaît la présence de Dieu dans les gestes prophétiques qu’il voit se
produire autour de lui.
Dans l’Évangile, nous avons une instruction par laquelle Jésus essaie
d’aider les disciples à se placer dans l’orbite du Royaume. En ce sens, il les
invite à former une communauté qui, sans arrogance, sans jalousie, sans
présomption de possession exclusive du bien et de la vérité, cherche à
accueillir, soutenir et encourager tous ceux qui agissent en faveur de la
libération des frères et sœurs ; Il les invite aussi à ne pas exclure les petits
et les pauvres de la dynamique communautaire ; Il les invite aussi à
extraire de leur vie tous les sentiments et attitudes incompatibles avec
l’option pour le Royaume.
L’amour est le grand « miracle » que le monde attend de l’Église
d’aujourd’hui. Nous sommes différents les uns des autres, mais pas en
confrontation. Ce n’est qu’ensemble que nous créerons un monde
meilleur. Nous ne pouvons pas résoudre les grands problèmes de
l’humanité, mais les petits gestes, comme donner un verre d’eau, regarder
dans les yeux, sont à la portée de tous. Dans les moments difficiles,
comme ceux que nous traversons aujourd’hui, nous ne pouvons pas
arrêter la souffrance, mais nous pouvons avoir des sentiments
humanitaires, toujours guérisseurs.

La deuxième lecture invite les croyants à ne pas placer leur confiance et
leur espoir dans les biens matériels, car ce sont des valeurs périssables qui
ne garantissent pas une vie pleine à l’homme. De plus, les injustices
commises par ceux qui font de l’accumulation de biens matériels le but de
leur existence, les éloigneront de la communauté des élus de Dieu.
Seigneur, en ce jour de la Journée Mondiale des Migrants et des
Réfugiés, aide-nous à être plus sensibles aux besoins des autres, afin
d’être une COMMUNAUTÉ selon l’Évangile.

29 septembre 2024